Les activités de plein air (balade, rando, VTT, chasse, pêche, cueillette de champignons, ou simplement entretien du jardin…) nous amènent à côtoyer de très près les tiques, les périodes propices étant le printemps et l’automne. La prévention est donc essentielle.
Sur le plan personnel lors d’une activité en plein air :
- Port de vêtements longs de couleur claire, port d’un chapeau
- Port de bottes, guêtres ou pantalons rentrés dans des chaussettes pour diminuer le risque d’accrochage des tiques sur la peau
- Rester au milieu des sentiers tracés, éviter les fougères, les herbes hautes, les buissons
- S’asseoir sur un tissu
- Au retour, s’examiner attentivement (si possible mutuellement) tout le corps, ainsi que la tête.
- Examiner soigneusement et régulièrement vos animaux de compagnies qui pourraient être en contact avec les tiques (chiens, chats, lapins…), leur retirer les tiques immédiatement avec un tire-tique. Penser à les traiter avec des répulsifs.
« L’inspection après une exposition éventuelle aux tiques est une étape capitale. Elle permet leur ablation, rapidement après leur attachement, réduisant ainsi le risque de transmission des bactéries. On s’appliquera à rechercher la tique sur tout le corps en insistant sur les zones de plis, la tête, derrière les oreilles et le cou en particulier chez les enfants. Une fois découverte, la tique doit être retirée le plus tôt possible. Il faut proscrire l’application préalable de tout produit » (Mieux connaître la borréliose de Lyme pour mieux la prévenir, rapport du HCSP, janvier 2010).
Pour toute activité à risque :
Il existe des répulsifs chimiques à vaporiser sur les vêtements ou en application cutanée (pour adultes). On peut également utiliser les répulsifs par trempage. Les études sont en cours pour évaluer les avantages et risques des différents répulsifs chimiques.
Pour un adulte, on peut aussi utiliser des répulsifs plus naturels à base de Citriodiol.
Un petit kit de secours peut vous faire gagner beaucoup de temps (en vente libre en pharmacie ou parapharmacie) : un tire-tique vous aidera à retirer la tique, sans application préalable de produit.
En cas de piqûre de tique, il faut retirer immédiatement la tique avec un tire-tique, sans application préalable de produit. Il faut proscrire l’application préalable de tout produit. Une désinfection du lieu d’insertion par un antiseptique doit être réalisée après l’extraction. La tique peut être envoyée à l’INRA dans le cadre d’un projet de recherche. Pour contribuer au programme de recherche participative partenarial qui vise à mieux comprendre l’écologie des tiques et les maladies qu’elles transmettent, vous pouvez aussi signaler (application gratuite sur smartphone) la piqûre de tique sur le site signalement tique.
Si la tique n’est pas gorgée de sang, en l’absence de réaction cutanée, et en l’absence de fièvre, théoriquement, on ne prescrit pas d’antibiotiques (sauf si grossesse, enfant de moins de 8 ans, sujet immunodéprimé, en zone endémique). Il est essentiel de surveiller la zone de la piqûre pendant au moins un mois et de consulter si apparition d’une rougeur, ou apparition de fièvre, de douleurs, d’une fatigue anormale ou de symptômes bizarres dans les mois qui suivent.
Si la tique est gorgée de sang, une antibiothérapie peut être donnée d’après les recommandations 2014 de l’ILADS.
Il est essentiel de surveiller la zone de la piqûre pendant au moins un mois et de consulter si apparition d’une rougeur, ou apparition de fièvre, de douleurs, d’une fatigue anormale ou de symptômes bizarres dans les mois qui suivent.
En cas de réaction cutanée, ou d’apparition d’une fatigue ou de fièvre, il est nécessaire de consulter rapidement son médecin traitant pour mettre en place une antibiothérapie sans faire de sérologie (Doxycycline 100 mg matin et soir ou Amoxicilline 1 gr 4 fois par jour) pour une durée de deux à trois semaines selon les recommandations officielles. Au terme de ce traitement, si les symptômes persistent, il est nécessaire de revoir son médecin car un passage à un stade disséminé est possible malgré un traitement bien conduit.
En cas de sérologie de Lyme positive (Western Blot) sans aucun signe clinique : Il n’y a rien à faire. Le sujet a été en contact avec la bactérie, a développé des anticorps qui peuvent être protecteurs. Si ultérieurement des symptômes inexpliqués apparaissent, il faut rappeler au médecin la présence de cette sérologie positive et entreprendre un traitement pour maladie de Lyme en l’absence d’autre étiologie.
Au niveau d’une politique de santé et de protection des populations :
- Mettre des pancartes d’information au départ des sentiers et à l’entrée des forêts.
- Afficher des documents de sensibilisation dans les lieux publics, et les établissements scolaires,
- Entretien régulier des jardins individuels mais aussi des parcs urbains : l’herbe coupée court, débroussaillage pour éclaircir et assécher l’environnement
- Développer des programmes de surveillance de l’activité des tiques (voir l’exemple de la République Tchèque),
- Délivrer de l’information à la population locale et de passage